Victor Dixen : rencontre avec l’auteur de la saga fantastique “Agence Perdido”

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Grand maître du roman fantastique, Victor Dixen publie chez Bayard Jeunesse une nouvelle saga fantastique : Agence Perdido. À l’occasion de la sortie du premier des quatre tomes, le 2 octobre 2024, il a accepté de se dévoiler (un peu) dans le magazine Okapi. Bienvenue dans son univers sombre et envoûtant à faire découvrir aux ados qui n’ont pas peur des croquemitaines !

Okapi : Comment est née votre saga Agence Perdido ?

Victor Dixen : L’idée est née du constat que l’on perd toutes et tous, sans arrêt, plein de choses : un trousseau de clés, un livre… Je me suis dit : “Et si toutes ces choses n’avaient pas été égarées, mais volées ?” Ainsi sont venues les idées des croquemitaines et des “retrouveurs” que l’on croise dans Agence Perdido. Plus largement, la série parle aussi de toutes les pertes qui jalonnent nos vies humaines.

Enfant, vous aviez peur des croquemitaines ?

Victor Dixen : Je faisais beaucoup de cauchemars. Je rêvais souvent d’un croquemitaine avec une boîte à biscuits métallique en guise de tête qui voulait m’avaler ! Les croquemitaines apparaissent dans toutes les cultures du monde avec des visages et des noms différents.

Certains passages de votre roman font ressentir une oppression implacable ou évoquent carrément la mort… Avez-vous dû adapter votre écriture au public des ados ?

Victor Dixen : Il n’y a pas de censure à avoir par rapport aux thèmes abordés. Simplement, quand on écrit pour la jeunesse, on doit garder une lueur d’espoir. Ça correspond à mon goût personnel.

Que lisiez-vous quand vous étiez plus jeune ?

Victor Dixen : Je lisais de tout : des contes, de Perrault et d’Andersen. Lorsque j’avais 13 ans, Le Seigneur des Anneaux m’a emporté. À 15 ans, le cycle des Princes d’Ambre de Zelazny m’a montré qu’on pouvait mélanger différents genres. Pour frissonner, j’ai aussi beaucoup aimé les Chair de Poule et la saga L’Épouvanteur.

Quelles étaient vos autres passions ?

Victor Dixen : J’ai beaucoup pratiqué les jeux de rôles : un bon moyen de se socialiser pour des ados qui vivent dans leurs rêves et dans leurs lectures. Je ressemblais aux personnages de la série Stranger Things, qui jouent à Donjons et Dragons. J’étais aussi très “nature”. Pendant longtemps, j’ai voulu être bûcheron !

Qui est Victor Dixen ?

Né en 1979 à Versailles, il est d’origine danoise par son père et a vécu au Danemark, ce qui explique sa passion pour les auteurs scandinaves, dont Hans Christian Andersen, auteur de contes comme La Petite sirène ou La Reine des neiges, et Tove Jansson, l’autrice des Moumines. Enfant, il fait une expérience extrême au parc d’attractions Tivoli, à Copenhague : sur les montagnes russes, en raison d’un dysfonctionnement, il effectue quatorze fois le tour complet. Depuis, il est sujet à d’étranges insomnies et consacre l’essentiel de ses nuits à l’écriture. Notamment celle de sagas de science-fiction et de fantasy comme Phobos ou Vampyria.

L’avis d’Okapi sur Agence Perdido de Victor Dixen

Après la disparition de sa mère, Lucy vit à New York avec sa tante qui la force à voler les objets oubliés à la gare par les voyageurs. Après avoir fait la connaissance de Rita Perdido, Lucy découvre qu’elle est une “retrouveuse” : une personne capable de faire réapparaître les objets et les gens enlevés par les croquemitaines. Et si elle pouvait retrouver sa mère ?
Victor Dixen nous entraîne avec habileté au cœur de nos mondes enfouis, peuplés de terrifiantes créatures. À la fin du premier tome, on n’a qu’une envie : poursuivre l’exploration !
À noter : les lectrices et les lecteurs d’Okapi retrouveront, à partir du 1er mars 2025, l’Agence Perdido, Les derniers retrouveurs en BD dans leur magazine !

Agence Perdido, Les derniers retrouveurs, de Victor Dixen (Bayard Jeunesse, 480 pages, 16,90 €).
En librairie le 2 octobre 2024 et en livre audio.

« C’est l’événement livre : Victor Dixen : “Ma saga fantastique” », article extrait du magazine Okapi n°1207, 1er octobre 2024. Texte : Anne-Claire Ordas. © Adobestock, image générée par l’IA – Portrait : © Samantha Rayward.