Enfants dys : 10 conseils pour les aider au moment des devoirs

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Les troubles spécifiques des apprentissages, ou troubles « DYS », concernent 6 à 8 % des enfants d’une classe d’âge selon la Haute Autorité de Santé. Si vos enfants sont concernés par ces troubles, il existe des solutions pour les accompagner. Le magazine Zèbres et Cie vous propose par exemple dix conseils à suivre au moment des devoirs.

L’heure des devoirs… Ce moment redouté dans de nombreuses familles peut l’être encore plus lorsque notre enfant est atteint d’un des troubles de l’apprentissage. Appelés « dys », ce sont des dysfonctionnements neurodéveloppementaux des fonctions du langage, de la coordination motrice, de l’attention, de la perception, de la mémoire et des fonctions visuo-spatiales.

Le trouble « dys » n’est en aucun cas un défaut d’intelligence, mais l’enfant peut manifester des difficultés liées au langage (dysphasie). Il peut avoir du mal à lire (dyslexie) ou à produire des écrits (dysorthographie). Lorsque ces troubles concernent la numération ou l’identification de quantités, on parle de dyscalculie. La dyspraxie est quant à elle un trouble du développement moteur ou de la coordination.

Les enfants dys doivent maintenir une attention accrue pour appréhender les leçons en classe, comprendre les exercices et les informations que leur cerveau traite mal. Facile à comprendre, dans ces conditions, qu’ils éprouvent une fatigue intense à la fin de la journée. Pour les accompagner au mieux au retour de l’école, et les aider à préserver leur estime d’eux-mêmes, le magazine Zèbres et Cie, consacré à la neurodiversité, a sollicité les conseils d’Anne Martineau, orthophoniste à Paris depuis 20 ans.

Des astuces concrètes et faciles à appliquer pour rendre agréables les devoirs du soir

  • Ne pas se précipiter : lire les consignes et le texte plusieurs fois pour engager son enfant dans le travail et les devoirs.
  • Aérer les supports de lecture est une option qui a fait ses preuves, avec des interlignes suffisamment importants. Tout ce qui est surchargé visuellement brouille en effet les informations et complique les apprentissages.
  • Le faire écrire à l’ordinateur (quand cela est possible) en utilisant une police de caractères plus grande, adaptée aux troubles dys, par exemple.
  •  Segmenter les mots, repérer les phonèmes et les autres unités sonores en utilisant les couleurs afin d’aider l’enfant au repérage des syllabes.
  • Utiliser une réglette que l’on pose sur le texte pour isoler la phrase : cela permet à l’enfant de se focaliser sur la lecture, en se concentrant sur la partie encadrée et donc de mieux diriger ses efforts.
  • Découper le texte en petites unités afin que l’enfant n’ait pas la sensation de devoir gravir une montagne de lecture.
  • Au lieu de l’entraîner à la dictée de façon classique, faites-la à l’oral, en demandant d’abord d’épeler les lettres à voix haute et dans un second temps de recopier ce que vous parent, avez écrit.
  • Lui proposer d’épeler ou de réécrire les mots appris au moment des devoirs avant de se coucher.
  • L’utilisation de cartes mentales (créées en utilisant ses couleurs préférées) peut être un outil précieux pour améliorer sa mémoire et sa compréhension et offrir une vision globale et de détail du sujet.
  • Pour apprendre une leçon, utiliser de la couleur pour surligner les mots-clés et les mettre en relief : les couleurs favorisent la mémorisation chez les enfants dys.

Anne Martineau le promet : « […] en appliquant ces astuces, vous verrez que le moment des devoirs deviendra un moment agréable ! »

Par Elvire Cassan, journaliste et autrice de L’Odyssée des Dys (à paraître le 2 octobre chez Stock).

Découvrez Zèbres & Cie, le magazine qui s’adresse aux personnes neuro-atypiques et à leurs familles. 

Les « zèbres » sont les personnes dys, avec un TDAH, un TSA, HPI, qui les font sortir de la « norme ». Ils représentent 15 % de la population. Comme les zèbres dans la savane, ils sont nombreux mais pas un ne porte les mêmes zébrures que son voisin…  

Au sommaire du 1er numéro, disponible le 10 octobre

  • Noah Lyles, champion olympique du 100 mètres aux JO de Paris, parle de son TDAH et de la manière dont il a capté cette « incroyable vitalité » pour devenir un des hommes les plus rapides du monde. 
  • Glenn Viel, chef triple-étoilé et jury de Top Chef explique comment sa dyslexie n’a pas été un obstacle à son succès – mais au contraire un moteur. 
  • Une enquête se penche sur le harcèlement des enfants atypiques à l’école et donne des clefs pour aider les parents à le prévenir. 
  • La rédaction a débunké la promesse des lunettes et dispositifs clignotants pour « aider à la lecture des dys », a interrogé la croyance psychanalytique sur la « responsabilité des mères », ainsi que la corrélation réelle ou fantasmée des écrans et des troubles de l’apprentissage.

Des pages pratiques avec 50 propositions de lieux de culture (théâtres, cinés, musées, opéra ou danse) qui proposent des « plus » pour les personnes neuro-atypiques, des pages sports, des témoignages.