« Révisions : 4 méthodes pour efficaces », Phosphore n°587, 1er décembre 2024. Illustrations : Vincent Sorel.
© Illustration : Vincent Sorel.

Révisions : 4 méthodes efficaces pour nos ados

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Nos ados ont parfois du mal à s’organiser ? Cela peut s’arranger… Réalisation de fiches, méthode Cornell, carte mentale, boîte de Leitner : Phosphore, le magazine des 14-19 ans de Bayard Jeunesse, propose quatre techniques d’apprentissage simples et dynamiques pour devenir un pro de la méthodo et diviser son temps de travail par deux.

La prise de notes : une aide pour participer

Découper sa page en quatre. Selon les principes de la méthode Cornell, la méthode de prise de notes la plus efficace selon les scientifiques. Tu as deux possibilités. Soit tu traces les lignes à l’avance à l’aide d’une règle et d’un stylo (un peu long). Soit, tu achètes des cahiers spéciaux (un peu cher). Mais le jeu en vaut la chandelle.

Prise de notes. « Révisions : 4 méthodes pour efficaces », Phosphore n°587, 1er décembre 2024. Illustrations : Vincent Sorel

En classe, noter ce qui semble pertinent. Comme des questions, des incompréhensions, des remarques, des exemples, des comparaisons, des pense-bêtes, ou des liens avec d’autres matières. Ne te censure pas, et c’est tout bénef. Cela te force à écouter attentivement, encourage ta participation en classe, t’aide à mieux comprendre le cours chez toi, et constitue même de précieuses pistes de réflexion pour les dissertes et le grand oral.

Le soir, rédiger une très courte synthèse de chaque page. Quelques lignes voire quelques mots suffisent, comme les notions les plus importantes. Le but est notamment de prendre un peu d’avance sur les fiches, alors que le cours est encore frais dans ta tête. Et les fiches, justement, c’est l’étape d’après !

La fiche : la clé pour synthétiser

Cogiter avant d’écrire. Avouons-le. Quand on fait des fiches, on est tenté de recopier le cours, en supprimant quelques passages et en ajoutant des abréviations. Pour éviter ça, relis tes notes et identifie le type d’infos précis que tu veux ficher. Par exemple : plan du chapitre en histoire-géo, mots de vocabulaire en langues, définitions et chiffres clés en SES, infos sur un auteur en français ou philo.

Rédiger ses fiches sans s’aider du cours. Tu peux aussi profiter de ce travail pour commencer à potasser. Le week-end, note directement sur une fiche Bristol tout ce dont tu te souviens du cours, sans l’avoir relu au préalable (pas drôle, sinon). Cette technique trèèèès efficace s’appelle « le rappel libre ». Utilise tes propres mots, saute des lignes, creuse profond dans tes souvenirs, sois le plus précis possible, et repose ton stylo quand tu sèches vraiment. Puis, relis tes notes et complète la fiche en utilisant une couleur différente. Ces notions ajoutées sont pour toi les plus complexes et les plus difficiles à retenir. Elles sont donc à réviser en priorité !

Faire des fiches. « Révisions : 4 méthodes pour efficaces », Phosphore n°587, 1er décembre 2024. Illustrations : Vincent Sorel

Se faire réviser. Le mieux, évidemment, c’est de réfléchir à la manière dont tu vas apprendre, puis de rédiger la fiche en conséquence. Plusieurs options s’offrent à toi, dont le texte à trous avec réponses au verso, la carte de géo vierge d’un côté et complète de l’autre, ou encore le QCM (une question, trois réponses possibles).

Des flashcards et des boîtes pour booster la mémoire

Découper ses flashcards. Le principe : un bout de papier ; une question ouverte (dont la réponse ne peut pas être « oui » ou « non ») au recto ; la réponse au verso. Pour ce qui est du support, tu peux découper des fiches Bristol en quatre ou six, ou alors acheter des flashcards à compléter. Ces dernières ont généralement un contour de couleur qui correspond à une matière précise. Une bonne idée à chiper pour tes cartes maison !

Fais des flashcards. « Révisions : 4 méthodes pour efficaces », Phosphore n°587, 1er décembre 2024. Illustrations : Vincent Sorel.

Remplir ses flashcards. Tu peux en faire pour toutes les matières, et toutes les connaissances : définitions, dates, théorèmes et formules, mots de vocabulaire, différentes parties d’un même chapitre, méthodo, etc. Il faut faire simple, une seule info par carte. Exemple en maths : d’un côté tu écris : « quel est le théorème de Gauss ? ». Et de l’autre : « si a divise bc et si a et b sont premiers entre eux alors a divise c ». N’hésite pas à mélanger les matières. Ça te force à t’adapter, c’est parfait pour la mémorisation.

Construire sa boîte. Elle te permet d’organiser tes révisions, et de classer tes flashcards plus ou moins apprises. Tu peux en acheter une toute faite (une vingtaine d’euros), utiliser un trieur, ou alors en construire une avec tes petites mains ! Pas besoin d’être un crack en bricole, il suffit de rassembler cinq à sept compartiments, selon tes préférences. Pour ça, tu peux recycler des boîtes de chaussures, ou alors les emballages compartimentés de paquets de gâteau. Numérote ces boîtes de 1 à 5 au moins, pour représenter des niveaux de maîtrise croissants.

Des boîtes pour mémoriser. « Révisions : 4 méthodes pour efficaces », Phosphore n°587, 1er décembre 2024. Illustrations : Vincent Sorel

Se faire des « autotest ». Tu places tes flashcards dans le premier compartiment et pioches la première d’entre elles. Si tu réponds bien, elle se retrouve dans le deuxième compartiment. Sinon, elle reste dans le premier. Puis, tu pioches la deuxième carte, et ainsi de suite. Quand tu réponds bien cinq, six ou sept fois de suite, ou pour le dire autrement quand tu as bon à une carte qui se trouve dans le dernier compartiment, alors tu peux considérer que la connaissance est acquise !

« Révisions : 4 méthodes pour efficaces », Phosphore n°587, 1er décembre 2024. Illustrations : Vincent Sorel

Fixer une fréquence de révisions. Ce qu’il y a de bien, avec cette méthode, c’est que tu peux l’adapter à tes besoins. Si tu as une interro dans une semaine, tu peux réviser le premier compartiment tous les jours, le deuxième tous les deux jours, etc. Mais, si tu veux apprendre durablement, il faut opter pour des sessions à la fois plus nombreuses et de plus en plus espacées. Par exemple : quotidiennes pour le premier paquet, hebdomadaires pour le second, mensuelles pour le troisième, trimestrielles pour le quatrième, semestrielles pour le cinquième, et annuelles pour le dernier. La méthode demande de la discipline, de l’organisation, un peu d’entraînement, mais elle est d’une efficacité redoutable.

La carte mentale et le dessin pour tout visualiser

Prépares son matos. Tu prends des feuilles (« des », parce qu’au début, on se rate un peu !), un crayon à papier (pour les mêmes raisons), des feutres ou des crayons de couleur. Puis, tu choisis le sujet, le thème, le chapitre, la notion, ou encore la méthodologie que tu veux aborder. La carte mentale peut tout illustrer : la vie et l’œuvre d’un écrivain, les étapes pour une bonne dissert ou pour résoudre une équation… Si ça demande beaucoup de place, tu sors une feuille A3. Sinon, une feuille A4. Tu inscris le sujet au centre. Il doit tenir en quelques mots.

« Révisions : 4 méthodes pour efficaces », Phosphore n°587, 1er décembre 2024. Illustrations : Vincent Sorel

Placer les notions, méthode n°1. Autour du thème principal gravitent des sous-thèmes, eux-mêmes divisés en « sous-sous-thèmes », et ainsi de suite. Un peu comme les branches d’un arbre, ou les différentes parties d’une dissertation. Tu peux faire le choix de dessiner toute la première branche, puis de passer à la suivante, etc. Pour ce faire, inscris le premier sous-thème (en haut à droite du thème principal, une carte mentale se lit dans le sens des aiguilles d’une montre), puis le « sous-sous-thème », et ainsi de suite. Par exemple, pour la « Seconde Guerre mondiale », tu crées une branche « acteurs » qui se divise en deux branches « Alliés » et « Axe », puis tu fais déboucher la branche « Alliés » vers les branches « France », « USA » et « Chine ».

Placer les notions, méthode n°2. Tu peux aussi faire le choix d’inscrire toutes les notions accolées au thème principal, avant de t’éloigner de plus en plus de celui-ci. Pour la Seconde Guerre mondiale, voici quelques branches possibles : « acteurs », « principaux fronts », « enjeux idéologiques », ou encore « pertes humaines et matérielles ». Si les sous-thèmes ne te viennent pas spontanément, tu peux te poser les questions suivantes : qui, quoi, pourquoi, quand, et où ?

Créer des liens entre les notions, c’est tout l’intérêt de la carte mentale. Dans notre exemple sur la Seconde Guerre mondiale, les notions présentent des liens d’inclusion : la « France » fait partie des « Alliés », qui font eux-mêmes partie des « acteurs ». C’est la manière la plus simple et évidente de procéder. Mais tu peux aussi opter pour des liens de causalité (telle cause entraîne telle conséquence), de hiérarchie, ou de chronologie.

« Révisions : 4 méthodes pour efficaces », Phosphore n°587, 1er décembre 2024. Illustrations : Vincent Sorel

Pimper le tout, avec de la couleur (une par branche), des dessins et des symboles. Cela participe au plaisir de la carte mentale, et peut aussi t’aider à retenir grâce à la mémoire visuelle. Pour la Seconde Guerre mondiale, tu peux dessiner (même mal) des drapeaux, des casques, ou encore des avions. Tu peux même utiliser des moyens mnémotechniques, c’est-à-dire des associations d’idées. Pour l’auteur de ces lignes, le mot « Alliés » fait penser à « à lier », et donc à des chaînes jaunes. Ne demande pas pourquoi !

« Révisions : 4 méthodes pour efficaces », Phosphore n°587, 1er décembre 2024. Texte : Martin Rhodes. Illustrations : Vincent Sorel.