Octobre 2017, la vague #metoo déferle sur le monde et met le sexisme et les violences sexuelles sous les projecteurs, provoquant un raz-de-marée de révélations, de témoignages, de questions… Et de nouveaux combats. Pour les comprendre et accompagner les 14-19 ans, le magazine Phosphore propose un numéro du 1er mars 100 % antisexiste. À lire en famille !
Les nouveaux combats de la génération Z
Pour la rédaction du magazine Phosphore, il y a bien un avant et un après #metoo. Explications de Marion Joseph, rédactrice en chef adjointe.
“L’égalité filles/garçons est un sujet que l’on a vu monter peu à peu depuis plusieurs années chez les lycéens. Mais on a ressenti une accélération nette juste après le début de la vague #metoo. Aujourd’hui, quand nos journalistes interviennent dans les lycées ou encore lorsque nous échangeons avec les jeunes sur les réseaux sociaux du magazine, pas une semaine sans que le sujet ne soit abordé. Il nous a semblé important de proposer un numéro complet qui traite le sujet à travers différents prismes. Nous voulions accompagner la nouvelle génération, filles comme garçons, dans ces nouveaux combats.”
La révolte contre les paroles sexistes et les violences sexuelles. “Une colère grandissante s’exprime contre les paroles sexistes (parfois extrêmement crues) et le revenge porn sur les réseaux, que trop d’ados subissent. Les violences sexuelles et conjugales sont souvent l’objet de leurs premiers engagements militants : traque des harceleurs sur les réseaux, collage d’affiches…”
La lutte contre les préjugés sexistes. “Les lycéennes et lycéens se posent des questions très concrètes autour de la différence égalité/équité, par exemple à propos des barèmes sportifs dans les systèmes de notation. Quand on les interroge, ils expriment aussi leur attachement à l’idée que chacun et chacune puisse choisir son métier librement, sans avoir à subir de stéréotypes sexistes. En revanche, ils ne parlent pas spontanément du déséquilibre entre les filles et les garçons dans les choix de matières au lycée, alors qu’il reste écrasant : les filles continuent d’être très minoritaires dans les sciences dures, même après la mise en place du nouveau système de Spécialités en première. Ce paradoxe souligne encore une fois l’importance de s’attaquer très tôt aux conditionnements inconscients qui influencent l’orientation des filles et des garçons.”
Le body positivisme, un mouvement d’acceptation de son corps tel qu’il est et quel qu’il soit (gros, maigre, poilu…). “La revendication autour des poils est très forte, même si elle fait l’objet d’âpres débats et ne concerne au bout du compte qu’une minorité. Mais elle démontre, comme le fait de pouvoir parler des règles, que pour les jeunes militantes, il ne devrait pas y avoir de sujet tabou.”
L’antisexisme vestimentaire : les jeunes filles veulent s’habiller comme elles le souhaitent, et demandent à avoir la même liberté que les garçons. “La tenue normale” n’existe plus, et les jeunes filles souhaitent pouvoir porter crop top, jupe courte ou short en jean même au lycée !
Un numéro de Phosphore 100 % antisexiste
Enquête, infographie, repères historiques, rencontre avec les nouveaux militants de la génération Z, jeu de cartes antisexiste… : un numéro complet pour (r)éveiller les consciences, comprendre les nouveaux combats et animer les échanges en famille !
• 10 bonnes nouvelles féministes qui font du bien, parce qu’il y a tout de même des choses qui bougent : des premiers pas à venir d’une astronaute sur la Lune ou de la parité parfaite aux Jeux olympiques de Paris 2024, en passant par de nouveaux projets inspirants qui cassent les codes et se jouent des clichés.
• Un grand décryptage sous forme d’infographie, réalisé en partenariat avec Wedodata, sur l’égalité filles-garçons dans tous les domaines : les médias, l’éducation, le salaire, l’évolution de carrière, la justice, la culture, la politique.
• Féministe à 17 ans, c’est quoi, c’est qui ? Valeska imagine des slogans, Pablo a porté une jupe pour soutenir ses copines, Maëva repère les comptes de cyberharcèlements sexistes… L’équipe de Phosphore a rencontré 9 ados résolument engagés. Entre prise de conscience et moyens d’actions, ils racontent leur quotidien dans un dossier de 8 pages.
• Retour sur 100 ans de féminisme avec la rencontre inédite de Mathilde Larrère, historienne et spécialiste du féminisme, et de Catel, illustratrice et auteure de BD engagée. Le résultat ? 6 BD qui racontent les combats de Benoîte Groult, Gisèle Halimi ou Joséphine Pencalet, qui permettent de nourrir les discussions en famille et de rappeler que les combats féministes d’hier.
• Un questions-réponses sans détour : Faut-il des quotas pour augmenter le nombre d’étudiantes ingénieures ? Peut-on être féministe et écouter Damso ? Y a quoi dans un contraceptif masculin ? Comment s’engager ? Ils ou elles posent des questions, la rédaction y répond !
• Le jeu antisexiste : un jeu 100 % fun où filles et garçons s’envoient des “punchlines” méga-sexistes et où il faut trouver le plus rapidement possible la repartie le plus drôle, la plus directe, la plus polie ou la plus experte. Et vous vous répondriez quoi à : “T’as tes règles ou quoi, parce que t’es vachement énervée ?”
Ce numéro du magazine Phosphore est disponible en kiosque à partir du 17 février, 5,20 €.