“Le classique sans prise de tête : Fahrenheit 451”, Je bouquine n°491, janvier 2025. Illustrations : Marion Puech.
© Illustration : Marion Puech.

“Fahrenheit 451” : toute l’histoire à lire en 1 minute chrono avec “Je bouquine”

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Que se passe-t-il à 451 degrés Fahrenheit ? Le papier se consume… et les livres brûlent dans la célèbre dystopie imaginée par l’écrivain américain Ray Bradbury, en 1953. Ce roman d’anticipation haletant alerte sur la société du divertissement et les écrans qui nous détournent des livres, du monde réel, et nous privent de mémoire. À nos ados, le magazine Je bouquine propose une version ultracourte pour éveiller leur goût de la lecture et de la pensée critique.

Fahrenheit 451, version “Classique sans prise de tête” pour les 12-15 ans

Montag est pompier, et il adore son job : brûler les livres. Un soir, rentrant joyeusement de sa caserne, il croise Clarisse. Elle a dix-sept ans et paraît un peu folle : elle prétend qu’avant, les pompiers éteignaient les incendies ! Quand elle raconte que le matin, de la rosée se dépose sur l’herbe, Montag s’énerve. Mais lorsqu’elle lui demande s’il est heureux, c’est le malaise. En plus, à la maison, sa femme Mildred a tenté de se suicider.

“Le classique sans prise de tête : Fahrenheit 451”, Je bouquine n°491, janvier 2025. Illustrations : Marion Puech.

Le service des urgences débarque, lui lave l’estomac et le cerveau. Le matin, en la retrouvant amnésique et obnubilée par ses murs-écrans, Montag déprime.

“Le classique sans prise de tête : Fahrenheit 451”, Je bouquine n°491, janvier 2025. Illustrations : Marion Puech.

Clarisse disparaît peu après. Mais ses idées germent désormais dans l’esprit de Montag. Durant l’incendie d’une maison, il vole un livre. Quand il réalise que ni Mildred, ni lui ne se souviennent de leur première rencontre, on ose le dire, il est dégoûté. Le lendemain, il refuse d’aller travailler. Beatty, son boss, lui rend visite, et lui tient un discours enflammé : les humains n’aiment pas penser ! Ça complique leur vie, et ça les rend tristes ! Ce qu’ils veulent, c’est se distraire à coups de films et de fêtes ! Ainsi, en brûlant les livres, les pompiers assurent le bonheur de l’humanité !

Montag n’est pas convaincu. La preuve, il commence à lire en douce. Avec l’aide de Faber (un type qui, plus tôt, lui avait semblé trop érudit pour être honnête), il élabore même un plan pour changer le monde. Las, un soir, Beatty piège Montag. Il l’oblige à brûler une maison et tous les livres qu’elle contient : la sienne.

“Le classique sans prise de tête : Fahrenheit 451”, Je bouquine n°491, janvier 2025. Illustrations : Marion Puech.

C’est est trop pour Montag. Il craque. Il immole Beatty et s’enfuit. Tandis que des bombardiers rugissent dans le ciel, un limier – robot mortel à l’odorat de super-labrador – est lâché dans les rues. Sa proie : Montag. Mais celui-ci s’échappe de justesse : il se jette dans un fleuve, dont les eaux le cachent à la truffe du monstre, comme aux yeux des humains.

“Le classique sans prise de tête : Fahrenheit 451”, Je bouquine n°491, janvier 2025. Illustrations : Marion Puech.

Loin de la ville, Montag rencontre des intellectuels vagabonds. Ce sont des “livres-humains” : chacun connaît par cœur le contenu d’un bouquin. Enfin, Montag trouve sa place ! Il sera l’un d’eux, tiré de la Bible : le livre de l’Ecclésiaste ! Sur ce, une guerre éclair éclate, la ville est rayée de la carte et, après toutes ses aventures, Montag est prêt à rebâtir un monde meilleur !

“Le classique sans prise de tête : Fahrenheit 451”, Je bouquine n°491, janvier 2025. Illustrations : Marion Puech.

C’est quoi le message ?

La citation : “Est-ce que vous voyez maintenant d’où viennent la haine et la peur des livres ? Ils montrent les pores sur le visage de la vie…”

Fahrenheit 451.

Dans une société très conformiste, le livre symbolise la révolte de Montag. Pour être libre, il faut préserver la culture, la pensée et la mémoire d’une société… Sous la forme des livres, ou sous celle des “hommes-livres” : ce qui compte, c’est le contenu !

  • Ce roman paraît d’abord aux États-Unis en 1953, puis en France en 1955. (Belin Gallimard, 5,90 €)

“Le classique sans prise de tête : Fahrenheit 451”, Je bouquine n°491, janvier 2025. Texte : Jérôme Blanchart. Illustrations : Marion Puech.
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