Pas question chez Bayard Jeunesse de faire de nos enfants des singes savants. Car pour remuer les méninges des petits, il existe une activité magique : le jeu ! Alors pour cogiter en s’amusant, le magazine Pomme d’Api d’octobre 2024 propose 4 jeux rigolos, conçus avec un spécialiste des neurosciences. Le chercheur en psychologie du développement Grégoire Borst nous explique pour chaque jeu ce que cela mobilise dans le cerveau.
Gwénaëlle Boulet, rédactrice en chef de Pomme d’Api, l’affirme dans son édito du mois d’octobre 2024 : « Jouer, c’est le métier des enfants ! ». Et la journaliste d’ajouter « nos enfants n’ont pas besoin d’être “augmentés” : ils ont juste besoin que nous les aidions à développer leurs capacités naturelles. Et pour cela, rien de tel que le jeu. » La rédaction du magazine des 3-7 ans s’est ainsi mise au travail et a imaginé avec des spécialistes des neurosciences 4 petits jeux à détacher qui invitent les enfants à s’amuser avec leur cerveau ! Ces jeux sont à découvrir dans le Pomme d’Api n°704, d’octobre 2024.
Pour comprendre quelles zones du cerveau activent chacun de ces jeux, Bayard Jeunesse a tendu le micro à Grégoire Borst, professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation au CNRS.
Le jeu “Tri Tri”
Trier, c’est activer différentes zones du cerveau. D’abord les zones postérieures, dédiées à la vision, en rangeant les objets rouges, verts… Puis les parties antérieures quand l’enfant classe de façon plus abstraite (fruits, animaux, objets…).
Le jeu “Zoom Zoom”
Dans ce jeu, l’enfant doit repérer ce qui est commun aux cartes (une voiture, un poisson, un chat, une marmotte…) pour ensuite retrouver ce même objet dans un contexte différent. Un exercice qui fait travailler son cortex préfrontal et introduit l’idée que l’on peut avoir… des points de vue différents !
Le jeu “Qui pense quoi ?”
Muscler son cerveau, c’est aussi apprendre à être en relation avec les autres et exercer son empathie. Pour cela, l’enfant apprend à reconnaître une émotion grâce aux aires visuelles. D’autres zones du cerveau s’activent pour se mettre à la place de l’autre et entrer en résonance émotionnelle avec lui. Ce jeu permet de développer tout cela.
Le jeu “Bizarre, Bizarre”
L’illusion d’optique met notre cerveau dans une situation de conflit. Pour aller vite, il va chercher à la traiter rapidement en « interprétant »… quitte à nous tromper. Pour traiter l’image correctement, le cerveau va devoir ralentir et faire preuve « d’inhibition ». Une compétence à stimuler… et à muscler !
- Le conseil aux parents de Gwénaëlle Boulet, rédactrice en chef de Pomme d’Api, pour accompagner nos enfants dans leurs jeux : Votre rôle de parent ? Les laisser trier, classer, chercher sans être forcément à côté… Ne pas « pointer » de potentielles erreurs, mais s’intéresser à leur logique en leur posant des questions. Et surtout, muscler le plaisir de jouer !