Bénévolat : quand les ados s’engagent !

À une époque où, souvent, on déplore le manque d’entraide, le magazine Okapi a mené l’enquête et donné la parole à sept ados qui consacrent une partie de leur temps aux autres, hors du collège et des devoirs. Jeune sapeur-pompier ou bénévole au Secours populaire, ces adolescents expriment une joie communicative et offrent un message formidable : se sentir utile aux autres, c’est aussi s’aider soi-même ! Et si votre enfant souhaite se lancer : un test lui donnera des idées d’actions qui lui ressemblent.

“Je participe à la lutte contre les maladies rares”

Timéo, 13 ans, à Mamers (Sarthe).
Association : Mamer’Thon (en coordination avec l’AFM-Téléthon).
Missions : animer des ateliers au collège, organiser des spectacles et des tombolas, participer à des conférences, sensibiliser le public sur les réseaux…

« Depuis 2019, je suis engagé auprès de l’association Mamer’Thon qui, avec l’AFM-Téléthon, cherche à collecter de l’argent pour financer la recherche contre les maladies rares. Pour récolter des dons, j’organise des spectacles d’humoristes et des tombolas dans ma ville. J’ai déjà vendu des tomates cerises, des boîtes à bijoux en bois que fabrique mon grand-père ou des tricots de ma mamie. Ma plus grande fierté : j’ai créé une roue de la chance avec mon père ! Elle m’a permis de participer à la grande fête du Téléthon diffusée sur France 3 en décembre 2023. C’est grâce à cette émission que j’ai connu l’association quand j’étais petit. »

• Téléchargez et partagez avec votre enfant le test et l’article : “J’ai décidé d’agir !”, extraits du magazine Okapi n°1199 (1er mai 2024)

“Être sapeur-pompier, c’est le meilleur moyen d’aider les gens !”

Lilou, 14 ans, à la caserne de Villenave-d’Ornon (Gironde).
Association : Jeunes sapeurs-pompiers (JSP).
Missions : apprendre à lutter contre les incendies, connaître les gestes de premier secours et manipuler le matériel d’urgence…

« J’aime aider les autres, et être sapeur-pompier, c’est un des meilleurs moyens de le faire ! Intervenir pour du sauvetage, faire des interventions sur des incendies, aider des gens en danger, sauver des vies… J’avais vu une affiche pour s’engager comme Jeune sapeur-pompier (JSP), puis j’en ai parlé à ma tante, qui est sapeur-pompier volontaire. L’entendre parler de ses missions m’a donné encore plus envie de m’engager. Pour le moment, je ne suis pas encore opérationnelle, mais j’apprends le métier. Une fois par semaine, je vais à la caserne pour 4h30 de formation (cours théoriques, pratiques et sport). Je suis engagée pour quatre ans, et je passe des diplômes, comme le PSC1 – le premier diplôme de secourisme. Puis, mon objectif, ce serait de devenir sapeur-pompier volontaire. »

“Être bénévole, c’est une fierté, tout le contraire d’une corvée !”

Joséphine, 13 ans, à Bordeaux (Gironde).
Association : Copain du Monde (Secours populaire).
Missions : intervenir dans des écoles ou des collèges, organiser des goûters/tombolas pour récolter des dons, animer les réseaux sociaux de l’association…

« Souvent, on associe le bénévolat à une corvée. Alors que c’est le contraire ! Il y a trois ans, des amis de mes parents m’ont fait découvrir Copain du Monde, les bénévoles enfants du Secours populaire, une association qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Depuis, avec mes amies et mes deux petites sœurs, on organise une fois par an une “librairie solidaire” où nous vendons des livres d’occasion. L’an dernier, j’ai aussi préparé un goûter dans un club de tennis pour récolter des dons. J’en suis très fière ! Dans cette asso, on peut faire les projets qu’on veut et s’investir autant que l’on peut. Par exemple, je m’occupe du compte Instagram de mon département : @copains_du_monde_fd_33. »

“Aider les animaux, ça crée un lien génial !”

Chloé, 12 ans, à Châteauroux (Indre).
Association : Club Jeunes de la SPA.
Missions : balader les chiens, nourrir les chats et nettoyer leurs caisses, jouer avec les animaux, faire des activités pour simuler leur environnement, des exercices de dressage…

« J’ai toujours été passionnée par les animaux. Petite, mon père m’emmenait visiter des refuges. Alors, à 11 ans, quand j’ai eu la possibilité de m’inscrire au Club Jeunes, j’ai foncé. Je voulais être en contact avec les animaux, partager des moments, les aider. Il y a des loulous qui sont formidables, qui te reconnaissent et ça crée un lien génial ! En tant que bénévole, on fait en sorte qu’ils n’aient plus peur de l’homme, malgré la maltraitance qu’ils ont parfois vécue. Des chiens sont déjà arrivés marqués au cou car leurs colliers n’ont pas été réajustés. On essaye que ces évènements soient du passé pour eux. On fait des balades, des jeux, des câlins… Plus tard, j’aimerais continuer mon engagement à la SPA, et exercer un métier en lien avec les animaux. »

“Je n’imaginais pas qu’il y avait autant de personnes démunies”

Alexis, 15 ans, à Niort (Deux-Sèvres).
Association : Société de Saint-Vincent-de-Paul.
Missions : participer à des maraudes, distribuer des colis alimentaires ou des vêtements, rendre visite aux bénéficiaires…

« Quand j’étais en 5e, la présidente de la Société de Saint-Vincent-de-Paul et des bénévoles de l’association sont venus au collège, nous expliquer qu’ils aidaient des personnes en situation de précarité ou d’isolement. Je suis allé la voir après leur intervention, et elle m’a proposé de venir les rencontrer dans leur local. Aujourd’hui, ça fait quatre années que je suis bénévole. Je suis même devenu président du groupe des jeunes de ma ville. Toutes les semaines, je distribue aux bénéficiaires des colis de nourriture ou d’habits. Chaque jeudi, on organise aussi des “cafés sourires”. On partage un goûter, on discute, on joue… Avant, je n’imaginais pas qu’autant de personnes étaient démunies. »

“Grâce à cette asso, je me sens utile !”

Océane, 14 ans, à Fréjus (Var).
Association : Planète Actions.
Missions : ramasser des déchets en ville, sur la plage, en forêt ; les trier pour le recyclage ; animer des ateliers de sensibilisation…

« Le réchauffement climatique, ça m’angoisse un peu… Alors, avec mes parents, nous sommes bénévoles à Planète Actions depuis trois ans. Ma mère nous a fait découvrir cette association un peu par hasard : elle cherchait une activité pour nous occuper le week-end. C’est comme ça qu’on a participé à notre première éco-rando, une randonnée où l’on ramasse des déchets en forêt. Depuis, je nettoie les plages ou les sentiers forestiers au moins une fois par semaine. À chaque fois, on remplit des sacs ou des pots de mégots, de canettes, de bouteilles et de bouchons en plastique… Une fois, j’ai même trouvé un sac avec un trophée dedans. Grâce à cette association de protection de l’environnement, je me sens utile ! »

“Expliquer aux enfants qu’ils ont des droits, c’est important”

Léo, 12 ans, à Paris.
Association : Unicef.
Missions : intervenir en classe avec des exposés ou des jeux, participer à l’Uniday ou à des journées internationales sur les droits des enfants, vendre des gâteaux pour l’association…

« J’avais eu l’occasion dans mon enfance de rencontrer des juges et des policiers. Mais ils ne parlaient pas toujours de mes droits. En CM2, une équipe de l’Unicef est intervenue dans ma classe, et c’est là que j’ai découvert ce qu’étaient les droits des enfants. Je connaissais le droit d’être nourri et en bonne santé, le droit au logement, mais en réalité, il y en a plus de 50 ! Le droit d’être protégé contre les violences, par exemple. Comme je ne devais pas être le seul enfant à les ignorer, j’ai décidé, en 6e, de m’engager pour faire connaître tout ça à d’autres enfants. Aujourd’hui, j’interviens en classe, je participe à des journées internationales, comme celle du 20 novembre (dédiée aux droits des enfants). Cela permet d’expliquer aux enfants qu’ils ont des droits et qu’ils doivent les faire respecter ! »

Toi aussi, tu veux t’engager ? Fais le psycho-test d’Okapi

Tu n’es pas le/la seul(e)… C’est le cas de 4 collégiens et collégiennes sur 5 (selon une étude de l’INJEP, Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, publiée en mai 2022).

• Un test pour mieux se connaître. Tu peux faire le psycho-test d’Okapi pour identifier les actions faites pour toi ! Tu le trouveras dans l’article à télécharger.

• Un site de référence. Pour trouver une association qui accueille des mineurs comme toi, on te conseille de consulter le site JeVeuxAider.gouv.fr. Un moteur de recherche va te permettre de trouver une mission de bénévolat près de chez toi, selon tes disponibilités, tes dates… et tes envies !

“J’ai décidé d’agir !”, article extrait du magazine Okapi n°1199, 1er mai 2024. Texte : Ève Figuière et Juliette Sausse. Illustrations : Mauro Mazzari. Photos : DR.