Comment parler de la pauvreté aux enfants ? Illustration : Robin
© Comment parler de la pauvreté aux enfants ? Illustration : Robin

Comment parler de la pauvreté aux enfants ?

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Dans la rue, au côté de leurs camarades de classe ou dans leur propre vie, les enfants sont confrontés à la pauvreté. Le magazine Astrapi vous propose un livret à télécharger pour répondre à leurs questions et lutter contre les idées fausses.

Pauvreté : en finir avec les préjugés

“Pourquoi certaines personnes vivent dans la rue ?”, “Est-ce que les gens n’ont pas de travail parce qu’ils ont mal travaillé à l’école ?”…  Quel parent ne s’est jamais senti gêné ou impuissant face aux questions de son enfant sur la pauvreté ? Parce qu’elle nous angoisse, nous aussi, la pauvreté bouscule nos repères et conduit plus de 97 % des Français à nourrir au moins une idée fausse sur la précarité. C’est le constat d’ATD Quart Monde qui lutte depuis près de 60 ans aux côtés des plus démunis. “Les pauvres font plus d’enfants pour recevoir des allocations”, “les aides découragent les gens de travailler”… : voici quelques-uns des préjugés recensés dans l’édition 2015 d’En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté publiée par l’association.
Pour permettre aux enfants de mieux comprendre la pauvreté, sans idées fausses ni préjugés, ATD Quart Monde, associé à de nombreux partenaires, a demandé à la rédaction du magazine Astrapi de concevoir un livret qui sera diffusé à l’occasion du 25e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (le 20 novembre).

Comment le livret “Stop aux idées fausses sur la pauvreté” a-t-il été conçu ?

La rencontre avec les lecteurs est au cœur de la démarche d’Astrapi. Pour mieux cerner ce qu’ils connaissent et comprennent de la pauvreté, une journaliste d’Astrapi s’est donc rendue dans une classe de CM2 de Bagneux. La rencontre a pris la forme d’un débat où chacun a exprimé, à partir d’anecdotes personnelles, son sentiment par rapport à la pauvreté. L’échange fut passionné et passionnant ! Tous ont, bien sûr, croisé des mendiants dans la rue, vu la misère à la télévision ou vécu, dans leur propre famille, des situations précaires. Malgré leur sentiment d’impuissance et les solutions utopiques qu’ils proposent, les enfants ont trouvé les mots justes pour exprimer la violence et l’injustice de la pauvreté.
Certains ont spontanément réagi à certaines idées reçues en évoquant, par exemple, l’histoire d’un parent, privé d’école dans son pays d’origine, qui s’est battu pour se former et trouver un emploi. D’autres ont pointé du doigt le rôle de chacun dans une économie mondiale où le travail sous-payé des uns fait le “bonheur” des autres ! Loin du “politiquement correct”, ce dialogue fut aussi la caisse de résonance de quelques stéréotypes véhiculés dans les familles ou par la société…
Une fois cette “matière” emmagasinée, restait à trouver la forme du livret. Le débat a cette fois eu lieu avec les différents partenaires pour déterminer trois grandes “idées fausses” auxquelles s’attaquer. Là encore les enfants ont été source d’inspiration, car les grands thèmes qui ressortaient de leurs réflexions rejoignaient les nôtres : le chômage, le mal logement et l’école. Chacune de ces situations de précarité ayant, évidemment, une incidence sur les enfants d’une famille.
Livret Astrapi “Stop aux idées fausses sur la pauvreté”
Livret Astrapi “Stop aux idées fausses sur la pauvreté”Par expérience, l’incarnation par des personnages est la meilleure façon de capter l’attention des enfants, surtout sur des problématiques un peu “lourdes”, comme la pauvreté. La bande dessinée est donc naturellement apparue comme la meilleure forme pour raconter l’histoire de trois enfants, incarnant chacun l’une de nos “idées fausses” à déconstruire.
Enfin, grâce à ATD qui les avait suivis pendant un temps, la rédaction a pris contact avec Jacques, Amandine et Brahima. Chacun a eu la gentillesse de partager ce qu’il avait traversé et comment il s’en était sorti. Il est apparu essentiel à la rédaction, frappée par le sentiment d’impuissance et de résignation exprimé par les enfants rencontrés en classe, de publier ces témoignages forts pour apporter une note d’espoir aux futurs citoyens !
Le livret “Stop aux idées fausses sur la pauvreté” sera inséré dans le numéro du 1er décembre d’Astrapi et dans les magazines J’aime lire et Images Doc du mois de décembre.

L’engagement de Bayard Jeunesse aux côtés d’ATD Quart Monde

Bayard Jeunesse est engagé depuis plusieurs années aux côtés d’ ATD Quart Monde.  La lecture pour tous est notre combat commun et nous pensons que, pour tous les enfants, quelles que soient leurs conditions de vie, rencontrer les livres est une chance formidable pour se construire et imaginer son avenir… En vous réabonnant via le site de bayard-jeunesse.com, vous participez à cette action solidaire ! Pour chaque réabonnement souscrit sur le Web, Bayard Jeunesse reverse 1 € à ATD Quart Monde et participe au financement des bibliothèques de rue.
Ce livret a été réalisé en partenariat avec :

Bayard Jeunesse