Mon enfant ne veut pas aller à l’école : comment réagir ?

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Il arrive que nos enfants ne soient pas complètement ravis à l’idée de démarrer cette nouvelle aventure qu’est l’école. Quant aux plus grands, ils ont parfois du mal à quitter la routine des vacances. Élise Le Moine, créatrice du site parental Mohm, nous donne des clés pour les encourager en cette période de rentrée.

« Maman, je ne veux pas aller à l’école. » Cette phrase, prononcée avec un mélange de tristesse et de peur, peut déstabiliser n’importe quel parent. Notre premier réflexe est souvent d’essayer de convaincre notre enfant des bienfaits de l’école : « L’école, c’est super ! », « Tu vas te faire plein de copains ! », « Tu vas apprendre plein de choses ! ». Mais cette approche, même si elle part d’une bonne intention, ne répond pas toujours aux besoins de l’enfant : être écouté, rassuré et encouragé.

Pourquoi mon enfant refuse-t-il d’aller à l’école ?

Lorsqu’un enfant refuse d’aller à l’école, ce n’est pas forcément parce qu’il n’aime pas apprendre ou qu’il ne veut pas voir ses camarades. Souvent, cela cache un malaise plus profond. Il peut ressentir de la peur et se sentir dépassé par l’expérience qu’il s’apprête à vivre. Il va quitter sa maison et ses parents pour un autre univers. Il devra suivre un rythme soutenu, gérer les relations avec les copains, respecter les règles, travailler… Tout cela demande beaucoup d’énergie et cela peut sembler une montagne pour certains enfants. On pourrait traduire ce message par : « Je ne me sens pas capable, j’ai besoin de toi. »

L’importance de l’écoute et de la compréhension, sans jugement

La première étape pour répondre de manière appropriée est d’écouter attentivement notre enfant. Il ne s’agit pas simplement d’entendre les mots, mais de saisir les émotions et les craintes. Une fois que l’enfant a exprimé son ressenti, une technique efficace consiste à reformuler ce qu’il vient de dire : « Je vois que tu n’as pas envie d’aller à l’école. » Cette simple phrase a un effet apaisant. En reformulant, vous montrez à votre enfant que vous comprenez ce qu’il ressent et que ses émotions sont acceptées.

Se sentir compris est essentiel pour un enfant. Cela lui donne la sensation d’être soutenu et non jugé. Il peut alors s’ouvrir davantage et exprimer ce qui le préoccupe vraiment. Peut-être a-t-il peur de se séparer de vous, de ne pas réussir à se faire des amis ou d’avoir des difficultés à suivre en classe. En écoutant attentivement et en reformulant ses paroles, vous créez un espace de confiance où il se sent en sécurité pour parler de ses soucis.

Pas de conseils immédiats

Quand notre enfant est en difficulté, notre instinct est souvent de vouloir tout de suite résoudre le problème en lui donnant des conseils ou en essayant de le rassurer. Or, il a simplement besoin d’être écouté. Pour nous, parents, cette approche peut aussi être un soulagement. Nous n’avons pas toujours besoin d’avoir toutes les réponses ou de résoudre chaque problème tout de suite. Parfois, être simplement présent, écouter et comprendre suffit à apaiser l’angoisse de notre enfant. Notre enfant peut alors s’appuyer sur nous. Il a un espace de parole pour partager ce qu’il vit et à travers nos échanges trouver des solutions à ses peurs.

Encourager sans mettre de pression

Une fois que votre enfant se sent écouté et compris, vous pouvez l’encourager en douceur. Cela ne signifie pas de le pousser à faire quelque chose dont il a peur, mais plutôt de le rassurer sur le fait qu’il est capable de surmonter ses craintes. Des phrases comme « Je sais que tu peux y arriver » ou « Je suis là si tu as besoin de moi » peuvent renforcer sa confiance en lui.

Ce processus, simple en apparence, peut vraiment faire la différence et aide l’enfant à se sentir en sécurité et à surmonter ses inquiétudes. L’important dans notre accompagnement est que l’enfant grandisse de ses expériences, et pour cela, nous sommes là pour lui rappeler ses efforts et ses réussites.

Élise Le Moine, formatrice Montessori et créatrice du site parental Mohm