Rituel du coucher qui dure des siècles (encore une histoire !), allers-retours sans fin au salon, visites nocturnes dans votre chambre… Comment faire pour que les soirées (et parfois les nuits !) avec votre tout-petit ne virent pas au cauchemar ? Ces conseils du supplément pour les parents du magazine Popi devraient vous aider à gagner un peu de temps pour vous !
Elle se relève sans cesse !
Le témoignage de Chloé, maman de Manon, 2 ans
“On couche Manon… et elle débarque dans le salon, une fois, deux fois, trois fois… Ça nous rend fous ! Et nos soirées se déroulent dans l’angoisse…”
Les conseils de Juliette Moudoulaud, consultante, spécialiste du sommeil : Si l’enfant n’a pas eu, dans la journée, un temps de qualité partagé avec ses parents, forcément, il le réclame… Dix minutes par jour, cela suffit ! On peut aussi avoir une discussion ensemble : “Ce que j’attends de toi, c’est que tu restes dans ton lit jusqu’à demain matin.” Quand il se relève, on lui rappelle cette discussion. Au moment de le recoucher, il faut savoir rester neutre et ferme, un peu “en mode robot”, sans émotions et sans se fâcher. C’est important.
Juliette Moudoulaud est également fondatrice de Fée de Beaux Rêves, dont le but est d’accompagner les jeunes parents souhaitant améliorer le sommeil de leur enfant.
Il ne veut pas s’endormir
Le témoignage d’Alexis, papa d’Hugo, 2 ans et demi
“Chaque soir, Hugo a toujours quelque chose à demander au moment d’éteindre : une histoire, un verre d’eau, un bisou… Il s’accroche à notre cou pour ne pas qu’on quitte la chambre. Le sketch dure facilement une demi-heure. C’est usant.”
Juliette Moudoulaud : Le petit aime la routine. Il est important de mettre en place un rituel, de structurer le moment du coucher. On évite l’excitation et on instaure des “balises” : on lit deux histoires, par exemple, pas trois, et on s’y tient. Pour la veilleuse, on privilégie les lumières chaudes (jaune, orangé) plutôt que le bleu, qui énerve.
Il ne s’endort pas sans nous
Le témoignage de Clément, papa de Noé, 1 an et demi
“Noé a pris l’habitude de ne s’endormir qu’en notre présence : l’un de nous deux reste près de son lit jusqu’à ce qu’il ferme les yeux. Heureusement, il s’endort assez vite, mais bon…”
Juliette Moudoulaud : Je n’ai pas d’opinion sur le sujet. Au parent de suivre ce qu’il souhaite faire, sans être tiraillé, et de définir ses propres règles en s’y tenant. Si cette situation devient pesante, on prévient l’enfant : “Ce soir, tu vas t’endormir tout seul. Papa et Maman sont juste à côté. Tu as les ressources pour le faire.” Ce n’est jamais simple de changer les habitudes, mais les choses finissent par se mettre en place.
Elle vient dans notre lit
Le témoignage de Jules, papa d’Albane, 2 ans
“Albane se glisse dans notre lit au milieu de la nuit. Et à 4 heures du matin, je n’ai pas le courage d’aller la recoucher. Une à deux nuits par semaine, on dort à trois.”
Juliette Moudoulaud : Je vais m’attirer les foudres de certains psys, mais pour moi, ce n’est pas dramatique d’accueillir un enfant dans son lit de temps en temps ! Il faut que les deux parents soient d’accord et que la fin de nuit soit qualitative pour tout le monde. Sinon, c’est préjudiciable. On peut aussi s’interroger sur le choix du lit de l’enfant. Certains parents choisissent un lit junior un peu trop tôt. Le lit “fermé” pose un cadre, et il a ce côté contenant, rassurant, dont un petit a besoin.
Conseils de parents
Alexandra, maman de Jean, 2 ans
“Pour préserver notre ‘temps des parents’, nous avons appliqué un conseil de Françoise Dolto : Jean ne veut pas dormir ? D’accord, mais il reste dans sa chambre. Pendant deux, trois soirs, ça a été dur, et au bout de quelques jours, il a réclamé qu’on vienne éteindre sa lumière. C’était gagné !”
Fatiha, maman de Lila, 2 ans
“Lila ne s’endormait pas sans nous. Nous avons installé sur sa commode, à côté de son lit, un cadre avec une photo de nous. Comme une façon de lui dire : «On est dans la pièce à côté, mais aussi à côté de toi.» Ça a marché !”
Carine, maman de Sarah, 2 ans
“Impossible de dormir quand Sarah vient squatter notre lit, elle remue trop ! Nous avons sacralisé notre chambre : le soir, la porte est fermée. Si elle vient, on la renvoie fermement se coucher. Il est arrivé qu’elle ‘campe’ devant la porte, mais on n’a pas cédé et, depuis, plus de squat nocturne !”
Parents épuisés : comment récupérer ?
Avec un petit, les nuits peuvent être courtes… et les matins douloureux. Même si on a envie de profiter de sa soirée, mieux vaut se coucher tôt : on évite les séries jusqu’à pas d’heure ! Dans la journée, ceux qui ont la chance de télétravailler ou d’avoir une salle de repos sur leur lieu de travail peuvent miser sur une sieste de quinze minutes. Et en cas de réveils nocturnes, on joue l’alternance en se répartissant les nuits avec son conjoint !
“Au lit !”, supplément pour les parents du magazine Popi n°435, novembre 2022. Textes et recueil des témoignages : Joséphine Lebard. Illustrations : Sandrine Martin.
Cet article a également été publié sur le site du magazine Popi.
Un petit massage ?
Envie d’un temps calme et relax avec votre enfant ? Le supplément pour les parents de Pomme d’Api vous donne trois idées pour masser et se faire masser à la maison. Le magazine est conçu pour les 3-7 ans, mais ce petit tuto de massage peut tout à fait convenir aux plus jeunes.