La pression parentale peut faire souffrir les ados, qui ne veulent pas décevoir. Je suis sous pression, article extrait du magazine Okapi n°1192, 15 janvier 2024. Illustration : Emmanuelle Teyras.
© Illustration : Emmanuelle Teyras. Okapi n°1192

Stress des ados : les conseils d’Okapi pour faire baisser la pression

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Scolarité, famille, amour, amitié… : à l’adolescence, certains enfants ont parfois l’impression que la cocotte va exploser et qu’ils ne contrôlent plus rien. D’où vient cette pression et comment les aider à reprendre les choses en main ? Le magazine Okapi donne aux 10-15 ans des pistes à explorer aussi en famille…

Ça vient d’où, la pression ?

Article extrait de la rubrique “On se dit tout” du magazine Okapi (pour les 10-15 ans) du 15 janvier 2024
De partout ! Tu y es exposé(e) en regardant la télé, en scrollant sur les réseaux sociaux (coucou Instagram et TikTok et les corps retouchés) ou à travers le regard des autres, notamment tes camarades de classe. Il faudrait toujours être le plus beau ou la plus belle, le ou la meilleur(e) partout, et puis avoir un nombre incalculable de potes, ou faire sa “première fois” avant tel âge… Même le sport ne permet pas toujours de décompresser car là aussi, souvent, il FAUT gagner des COMPÉTITIONS ! Relou.

La pression peut venir de partout : l'école, les parents, les réseau sociaux…. Je suis sous pression, article extrait du magazine Okapi n°1192, 15 janvier 2024. Illustration : Emmanuelle Teyras.

Des effets néfastes

Maux de tête, troubles digestifs, règles douloureuses, insomnie, anxiété, dépression, sautes d’humeur, complexes… Si tu es sujet à certains de ces symptômes, sache qu’ils peuvent être dus à cette fichue pression. Qu’elle vienne du collège ou de ta vie sociale, elle n’est pas sans risque pour la santé. Du reste, selon un sondage Ipsos, 30 % des ados se disent mal dans leur peau. Certain(e)s, à trop vouloir se conformer aux attentes des autres, notamment à celle des parents, n’ont plus le goût à rien. Pire : la pression scolaire peut dans certains cas dégoûter des études… Un comble !

L’enfant parfait

À la maison, tes parents s’intéressent à ce que tu fais au collège et suivent de près tes résultats. Ils ont besoin de s’assurer que tout va bien, que tu n’es pas en décrochage. Et ils sont là pour t’aider s’il le faut. Le hic, c’est lorsqu’une seule chose se met à compter à leurs yeux : tes notes au-dessus de 16. Ou s’ils multiplient tes activités extrascolaires et parfois te les imposent, sans entendre tes envies.

Cette pression parentale là peut te faire souffrir, d’autant que tu les aimes et ne veux pas les décevoir. Or, ce comportement montre surtout qu’eux aussi se mettent la pression : ils veulent à tout prix ta réussite car celle-ci serait une forme de réussite pour eux-mêmes. Hélas, sans se rendre compte que pour que tu réussisses, il faut que tu te sentes en confiance.

La pression parentale peut faire souffrir les ados, qui ne veulent pas décevoir. Je suis sous pression, article extrait du magazine Okapi n°1192, 15 janvier 2024. Illustration : Emmanuelle Teyras.

Trop de pression, comment s’en sortir ?

Bonne nouvelle, il est possible de relâcher la pression, même si ce n’est pas simple, en suivant ces quelques pistes.

Face à la pression du collège
Tu as un DS dans trois semaines ? Prends le temps de t’organiser pour réviser tranquillement. Quand tu annonceras le contrôle deux jours avant à tes parents, ils verront que tu es au point.

Si tu trouves tes parents trop exigeants
Profites-en pour leur en parler et leur suggérer de te faire un peu confiance, quitte à t’appuyer sur un grand-parent… Tu as du potentiel ! À eux de faire aussi l’effort d’accepter que tes envies soient différentes de leurs attentes.

Pense aussi à t’accorder des moments de plaisir
Idéal pour souffler : un peu de lecture le soir, un épisode de ta série, un podcast. Juste pour le fun… et relâcher la pression !

Face à la pression de la société
Peu à peu, détache-toi des normes imposées pour oser affirmer tes propres goûts, ta personnalité. Après tout, tant pis si tu ne ressembles pas à tout le monde. Tu peux même en ressentir de la fierté !

  • L’activité zen : le mandala. Pour oublier la pression cinq minutes, un coloriage mandala, c’est l’idéal. Lâche-toi sur les couleurs : plus il y en a, et mieux c’est !

Conseils de psy : “Se mettre la pression, mais sans se surestimer”

Le conseil de Brigitte Prot, psychopédagogue, auteur de Génération Z – Libérer le désir d’apprendre (éd. Odile Jacob).

“Se mettre la pression, c’est bien… mais gare à l’excès ! Il ne faut pas tomber dans le perfectionnisme. Personne n’est parfait. Attention à ne pas avoir une trop haute estime de soi, et à ne pas surestimer ses capacités de travail. Car à la moindre critique, ou en cas de mauvaise note, le choc peut faire mal.

Il arrive aussi que l’on se mette la pression sans s’en rendre compte. Quand une grande sœur (ou un grand frère) réussit brillamment ses études, par exemple. Inconsciemment, on veut faire pareil, pour ne pas décevoir des parents qui, parfois, n’en demandent pas tant ! Dans tous les cas, il faut savoir prendre du recul et affronter la réalité sans se faire de film, en cessant de se comparer. Il faut aussi arrêter, du coup, de s’imaginer comme la plus nulle ou le plus inintéressant. Pourquoi tant de cruauté envers soi-même ?”

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“Je suis sous pression”, article extrait du magazine Okapi n°1192, 15 janvier 2024. Texte : Jonathan Konitz. Illustrations : Emmanuelle Teyras. Photos : William Beaucardet.
Couverture du magazine Okapi n°1192, 15 janvier 2024.